« Valoriser l’eau », le thème de cette année pour la Journée Mondiale de l’eau porte tout son sens.
Ce 22mars 2021 était célébré la journée mondiale de l’eau. Depuis plusieurs décennies les inquiétudes sur la réduction des ressources en eau douce est au cœur de tous les sujets d’actualité. Un cri d’alarme sur une éventuelle crise de l’eau avait été lancé depuis plus d’une dizaine d’année, et cela devient de plus en plus réelle compte tenu de l’exposition de la démographie mondiale et du réchauffement climatique. La demande excède de manière considérable les ressources disponibles.
Face à la crainte de manque de ce bien commun qu’est l’eau, l’humanité est à la recherche de solutions, d’où l’annonces des Nations Unies sur la « Décennie internationale d’action sur le thème de l’eau pour le développement durable (2018-2028) »
Des lors 5 grandes questions se posent à savoir :
L’eau occupe les ¾ de la surface de la planète, 97 % étant salées donc seule 3% sont douces. 70% de cette ressource douce se présentent sous forme solide piégées dans des glaciers, il ne reste plus alors que 30 % de disponible pour l’homme. D’où son surnom d’or bleu. Ces 30% sont en constante renouvellement, c’est le cycle de l’eau.
Du siècle dernier à nos jours, les ressources disponibles par jour et par personne sont de 16000 L, et l’explosion de la démographie a multiplié par 4 ce besoin en eau et cette demande pourrait augmenter de 80% d’ici 2050. La crise de l’eau est alors réellement existante.
Inégalement répartie, cette pénurie pourrait s’accentuer pour certains pays plus que d’autres. En effet, 9 pays détiennent 60% des ressources naturelles renouvelables d’eau douce du monde aux détriments des 186 autres restants.
Au moins 1 personne sur 4 pourrait vivre dans un pays affecté par des pénuries d’eau chroniques ou fréquentes d’ici 2050.
Les populations vivant dans les zones urbaines seront presque multipliées par deux entre 2011 et 2050, passant de 3,6 milliards à 6,3 milliards. La demande en eau dans les villes devrait progresser de plus de 50 % au cours des 30 prochaines années selon les estimations de la Banque mondiale. 1,9 milliard de citadins seront confrontés à des pénuries d’eau saisonnières en 2050. La ville du Cap en Afrique du Sud s’y prépare déjà et parle de Jour Zéro.
Les eaux usées, longtemps considérées comme rebuts, se révèlent aujourd’hui précieuses pour remédier à cette crise, qui dit essor démographique dit augmentation de la quantité d’eaux usées domestiques, industrielles et agricoles. Aujourd’hui, 80% des eaux usées sont déversées dans la nature sans être traitées ou réutilisées. Le traitement de ces eaux permettrait de faire face à la hausse constante de la demande. L’eau recyclée peut être réutilisée de très nombreuses fois.
Aux États-Unis, on estime ainsi que l’eau des plus grands fleuves qui traversent le pays a été utilisée vingt fois avant d’atteindre la mer. Le recours à ce nouvel or noir est une solution déjà adoptée par de nombreux pays. Le Ghana constitue un bon exemple d’agriculture urbaine et périurbaine qui se développe au moyen d’une irrigation informelle avec des eaux usées non traitées provenant de cours d’eau ou de drains. À Accra, les cultivateurs ont recours aux eaux usées non traitées pour irriguer plus de 15 espèces de légumes.
L’heure est à la REINVENTION.