Le laboratoire en recherche et développement Synergie Mer et Littoral de la Manche travaille avec des partenaires de Bretagne sur le développement de filets de pêche biodégradables. Des filets biodégradables pour les pêcheurs, c’est ce que vise le projet de recherche européen Indigo, piloté par l’université Bretagne Sud et auquel participe un centre expérimental de la Manche, le Smel (Synergie mer et littoral), basé à Blainville-sur-Mer (Manche). Le Projet d’innovation INdIGO (INnovative fIshing Gear for Ocean) a été sélectionné en octobre dernier par le programme européen Interreg France (Manche) Angleterre (FMA). Il est financé par le fonds européen de développement régional FEDER et doté d’un budget de 4,2 M€ ; il s’étendra jusqu’en juin 2023. INdIGO est avant tout un projet d’innovation puisqu’il va s’attacher à développer des matériaux biodégradables. Le Smel va mener tout un travail d’investigation auprès des professionnels de la pêche et des ports de pêche pour mettre en évidence les plastiques utilisés et ceux qui génèrent le plus de déchets. En parallèle, nous allons également analyser comment améliorer la filière du recyclage, comment mieux collecter les déchets qui sont intéressants pour les industriels du recyclage et la plasturgie. » Les études menées par le Smel vont aider à établir le cahier des charges pour la fabrication d’un nouveau matériau biodégradable tout en respectant les besoins des pêcheurs professionnels. Le Smel interviendra aussi pour tester les filets en bioplastique en milieu naturel. Et il mettra à disposition son plateau technique où il étudie déjà les impacts des plastiques en mer sur le développement des espèces marines. Quand on parle de bioplastiques, il faut différencier les plastiques biosourcés, d’origine naturelle, des plastiques biodégradables, que les micro-organismes vont transformer, de façon différente selon le milieu de fin de vie. L’innovation que nous voulons apporter est qu’un filet perdu en mer soit biodégradable en milieu marin », note actu.fr.